Communication Non Violente et Sociocratie
Fin 2015 et début 2016 j’ai suivi les sessions de formations de Françoise Keller, à la Communication Non Violente (CNV) et à la Sociocratie.
Le choix de Françoise est de présenter la sociocratie en relation avec la CNV. Pour avoir animé des cercles de décision avec des équipes non préparées à une bonne qualité de relation je comprend et j’approuve complétement ce choix.
Comme le dit Françoise:
“Nous constatons que les approches qui favorisent à la fois la prise en compte durable des
personnes et la performance collective ont en commun des postures et des compétences clefs que nous souhaitons transmettre. Une fois encore, lorsque ça ne fonctionne pas, c’est rarement une question d’outils et de compétences techniques mais une question de posture, de comportement et de « savoir être ». “
Les participants identifient les postures qui font obstacles à la coopération authentique
Agile Grenoble : édition 2015Le 19 Novembre s’est tenue l’Agile Grenoble organisé comme chaque année par le CARA. J’ai eu l’occasion d’y animer une conférence sur les entreprises libérées et les chemins menant vers leur autonomie en m’appuyant sur l’analyse de trois exemples. En effet, en proposant de nouveaux cadres et de nouvelles pratiques favorisant l’autonomie, cette méthode de management alternatif est parfois perçue comme une panacée au pouvoir “magique”. Pourtant, cette méthode d’organisation viens brouiller des repères établis et pose de nombreuses interrogations: Qu’est-ce qui est nouveau ? Qu’est-ce qu’il faut garder, qu’est-ce qu’il faut changer ? Faut-il changer? À quel niveau (direction, service, équipe…) ? Devant la complexité des changements à faire, la confusion et les amalgames viennent alors s’imposer comme des freins à l’accomplissement de la métamorphose. Le modèle des 3 stades de développement des équipes de V.Lenhardt donne des bases pour mieux comprendre les mécanismes complexes se mettant en place lors de cette évolution. A Chaque stade correspond une culture (de façon un peu caricaturale, la réalité étant subtile. Néanmoins cela donne un repère). La première est centrée sur le “contenu” (le produit de l’entreprise: on est les meilleurs). La seconde est centrée sur le “processus” (on est une équipe coopérative, et même la collaboration avec le client est bienvenue). La troisième est centrée sur le “sens” (on contribue au bien être du “monde”). J’ai donc tenté d’introduire ces notions et leurs conséquences au niveau du système des entreprises (type de management – identité d’équipe – culture de l’entreprise) en abordant les questions de la dynamique de la transition et son fonctionnement en terme de système global, car c’est bien cette vision qui nous éclaire le mieux sur les difficultés que l’on rencontre avec la mise en place de l’Agilité. L’étude de ce modèle apparaît très utile dans le dialogue avec les directions d’entreprise et les équipes. Cela les aide à se repérer, positionner l’endroit où ils se situent, l’endroit où ils veulent aller, et ce qu’ils doivent faire pour y parvenir. Un échos à cette complexité de la mise en place de l’Agilité dans les entreprises s’est également fait dans la conférence d’Anaïs Victor “Les dessous de l’entreprise libérée”. En effet souvent vu comme idyllique, elle nous explique que ce modèle n’est pas une recette miracle. En revenant sur sa propre expérience elle montre comment la réalité du terrain peut parfois révéler une situation difficile appelant démotivation et frustration des employés. Pour mieux comprendre son point de vue, je vous invite à lire le billet qu’a laissé Anaïs Victor sur son blog . |