Exposition 2025

Chez Yauque, à Rethel, tout le mois de septembre
La fuite inexorable du temps est un sujet inépuisable. Je suis devenu bien malgré moi membre du club des vieux. Des Seniors on dit avec notre jolie langue de maintenant. Ma Mémoire se fait volatile. Parfois insaisissable quand j’en ai le plus besoin, c’est gênant ? bof…
Je préfère la parcourir, ma mémoire, comme un labyrinthe intéressant. J’en rassemble des débris épars, je pars en voyage dans des paysages imaginaires, ou pas tant imaginés que ça, des lieux connus, mais dont j’ai gardé seulement un souvenir rêvé, comme le filigrane d’un vieux timbre, comme une petite musique entêtante ou un parfum fané. La madeleine de Machin, là… J’ai oublié le nom…
Alors je peins, je peins. Peut être pour essayer de garder une trace avant que tout s’efface. Trace de petits riens. De morceaux ramassés au hasard des chemins, des impressions ou bien des ombres de sentiments, allez donc savoir… Cela ressemble quelquefois à des paysages qui vous rappelleront quelque chose, ou bien ça ne ressemble à rien et ça vous fait quand même penser à quelque chose, paysage ou morceau de Paradis, et ça c’est intéressant, non ? Ou bien ça ne vous évoque absolument rien, tant pis. Peu importe dans le fond, j’aurais essayé avec mes pauvres moyens de faire se mouvoir quelque chose qui est peut être enfoui en chacun d’entre nous… Cherchez bien…
L’essentiel est de participer, disait Confucius. A moins que ce soit quelqu’un d’autre ? Je ne sais plus…











