Le temps a suspendu son vol. Même dans la campagne, même dans les Ardennes.
Tout est coincé dehors, dedans aussi. De l’air ! De l’air !
Trouver un passage. Faire silence, cesser les bavardages stériles, inutiles, vides de sens. Trouver un passage.
Des Sentiers s’ouvrent. Qui ne mènent qu’au ressassement des même vieilles images. Mes yeux se perdent. J’erre dans un monde imprécis. Et puis tout à une fin, et le chemin reprend. Le mur s’entrouvre et laisse passer une image. L’esprit s’engouffre avec avidité dans ce monde offert.
Trouver un nouvel alphabet, d’abord. De nouvelles lettres pour écrire de nouveaux mots. Construire des dialogues spirituels, osons le mot. Chemin ardu et tâtonnant. L’abstraction est un chemin de croix, un pèlerinage sans boussole. Les pieds nus sur les cailloux du chemin. Quelquefois au bout du chemin se trouve la Lumière. Un enchantement qui se passe de mots.
Pour paraphraser l’Autre Ardennais : Je suis passé du côté abstrait et je danse.