La bibliothèque d’Alexandrie a disparu dans les flammes. La mienne aussi. Bon, c’était une petite bibliothèque. Elle restera difficilement dans l’histoire. Une bibliothèque qui brûle, c’est comme un conteur africain qui s’éteint si l’on veut bien renverser le dicton. La perte d’un être cher. La perte de repères soigneusement établis au fil des années. Des souvenirs qui meurent. Des contes d’enfance soudain muets. Des heures de bonheur irrémédiablement orphelines. Remplir le vide maintenant…